La plaque commémorative
Dans le vestibule de la Faculté de médecine, sont gravés en lettres d’or sur une plaque de marbre les noms de ceux qui sont morts aux fronts des armées pour la France pendant la Grande Guerre.
Qui étaient ces hommes qui ont perdu la vie, dans cette guerre qui bouleversa l’ordre de l’Europe et du monde ? Ils sont cinquante-neuf : 39 docteurs, 18 étudiants, 2 garçons de laboratoire, arrachés à une existence paisible pour être plongés dans la tourmente dont ils ne revinrent jamais. Le plus jeune avait 20 ans, le plus âgé 52.
Chaque année de la guerre égrène leurs noms : 9 en 1914, 9 en 1915, 16 en 1916, 10 en 1917, 13 en 1918 et 2 en 1919 alors même que la guerre est finie. Relativement épargnés dans leurs conditions de vie au quotidien, ils partagèrent les misères et les dangers des combattants, souvent au plus près de l’horreur. Ils sont tombés dans les premières lignes en soignant les blessés, dans les postes de secours et les ambulances de l’avant, frappés le plus souvent par un obus. D’autres furent atteints d’une maladie mortelle contractée en service. A partir de 1915, la Faculté de médecine dresse la liste de ses étudiants ou anciens élèves victimes de la guerre en vue de la constitution d’un livre d’or et d’un mémorial. Le premier projet aboutit à l’édition du Livre d’or des médecins morts pour la patrie élaboré conjointement par toutes les facultés et écoles de médecine de France.