Les thèses de guerre
À l’issue de leur scolarité, les étudiants rédigent une thèse en vue de l’obtention du titre de Docteur. Le nombre des thèses baisse considérablement, passant de 138 en 1912 à 36 en 1916, pour se relever en 1918 et atteindre le nombre de 243 en 1919/20. Dès 1914, un certain nombre de ces thèses est consacrée à des faits de guerre ou à des sujets de médecine ou de chirurgie de guerre.
C’est souvent à partir d’observations recueillies dans les hôpitaux de l’intérieur, mais aussi dans les formations chirurgicales de l’avant que ces thèses sont rédigées. Si beaucoup le sont loin du front, par des étudiants restés ou revenus à Montpellier, d’autres sont mises en œuvre alors même que leurs auteurs sont encore au front.
Ces travaux de fin d’études sont particulièrement intéressants pour l’histoire de la Grande Guerre puisqu’ils représentent des témoignages directs d’hommes de médecine. Ils apportent un éclairage précieux sur les techniques médicales appliquées aux blessés, leur évolution et leurs progrès ainsi que sur l’organisation des soins et des services médicaux. Outre ces éléments médicaux, les thèses évoquent également la vie des soldats.