La mobilisation
Le 1er août 1914, l’ordre de mobilisation générale est diffusée en France. Dès les premiers jours, près de 3 500 000 français se retrouvent mobilisés, soit la majorité de la population masculine de France.
Cette mobilisation vint bouleverser la rentrée universitaire 1914-1915. Dès le début de la guerre, l’effectif de l’université passe de 75 professeurs, agrégés, chefs de clinique, chefs de travaux ou préparateurs, à 25 personnes. De même, le nombre des étudiants ne cesse de diminuer. Ces hommes sont engagés sur le front, dans les formations sanitaires de l’avant ou dans les hôpitaux de l’intérieur. Leur affectation variera tout au long de la guerre en fonction des besoins médicaux.
Le nombre de personnel reste cependant toujours suffisant pour que l’enseignement soit maintenu pendant toute la durée de la guerre. « Il ne faut pas que la vie nationale s’arrête », « les universités ne manqueront à aucun de leurs devoirs envers la patrie » déclare le Recteur dans son discours de rentrée solennelle de 1914/1915, reprenant des propos du Ministre.
La Faculté organise donc l’enseignement avec un personnel restreint. La tenue des examens est maintenue. L’activité scientifique, bien que réduite, se poursuit et de nombreux étudiants terminent leurs études en soutenant leur thèse, au prix parfois de grandes difficultés pratiques. Les professeurs non mobilisés apportent de plus leur concours aux soins donnés aux blessés dans les divers hôpitaux civils et militaires, en dehors de leur service hospitalier normal.
La Faculté fêtera le retour de ses étudiants et de ses maîtres en 1919.