Les traumatismes psychologiques

Parmi la population mobilisée sous les drapeaux, certains soldats ou médecins au plus près des atrocités développaient des traumatiques psychologiques plus ou moins intenses. En raison de scènes dont ils avaient été témoin ou acteur, des soldats, sans lésion physique apparente, présentaient des troubles importants : paralysies, tremblements, surdité ou encore troubles visuels.

La Première Guerre mondiale vit donc l’émergence de nouvelles pathologies. Ces cas encore non-identifiés furent l’objet de nombreux débats au sein de la communauté scientifique qui s’interrogea sur l’origine de leur mal et essaya de définir une pathologie qui reçut différentes appellations, dont celle de « psycho-névroses », « plicatures », « pithiatisme » ou encore « peur morbide acquise ».

Les psycho-névrosés, victimes en réalité d’un choc émotif grave, étaient souvent considérés avec suspicion comme des exagérateurs voire des simulateurs et les thérapies employées pour les traiter s’en ressentaient : électrothérapie, plâtrage sous anesthésie…. A Montpellier néanmoins, le Professeur Emile Grasset, qui dirigeait alors le centre de physiothérapie, tenta de mettre en œuvre une rééducation raisonnée par le biais d’activités manuelles ou physiques.