La rééducation des mutilés

En raison de leurs blessures, un nombre important d’hommes ne pouvaient être reconduits sur le front. Ils nécessitaient des soins continus après leur opération et ce parfois pendant plusieurs années. Des centres spécialisés dans la rééducation des blessés furent alors mis en place dans les zones de l’intérieur.

À partir de l’été 1916, l’Hôpital complémentaire 49 de Montpellier hébergea les centres de physiothérapie et d’orthopédie destinés à la rééducation et à l’appareillage des amputés et des mutilés. Différentes méthodes (massages, hydrothérapie, mécanothérapie ou encore pratique sportive) furent utilisées pour leur rééducation fonctionnelle.

Les amputés et mutilés étaient dirigés vers le centre d’appareillage, où ils recevaient une prothèse temporaire dans l’attente de leur prothèse définitive. Cette dernière leur était allouée gratuitement et l’État s’engageait à la réparer ou à la remplacer gratuitement durant toute la vie du blessé.

Enfin, la réinsertion professionnelle fut un moyen important pour que ces soldats puissent retrouver un statut social après le conflit. Des écoles de rééducation professionnelle furent crées dans les centres d’orthopédie. Ces centres demeurèrent en activité longtemps après la fin de la guerre, en raison des longs mois nécessaires à la rééducation des blessés.