Le réseau d’évacuation des blessés

Relevant d’une direction centrale au Ministère de la Guerre, le Service de santé des armées (SSA) se mobilise dès août 1914 pour assurer et organiser la prise en charge des blessés.

Les étudiants en Médecine ayant effectué une année de service militaire et ayant un nombre suffisant d’inscriptions (12 sur 16 en 1914, abaissé à 8 sur 16 en 1915) sont mobilisés en tant que médecins auxiliaires. Les enseignants de la Faculté le sont au même grade ou, par la suite, à celui de médecin aide-major de 2e ou de 1ère classe.

La doctrine de l’époque prévoit un conflit court et une majorité de blessures par balles, dont on pense qu’elles seront légères et peu infectées. L’organisation mise en place, conjuguée à la nature nouvelle du conflit, ont des conséquences catastrophiques. Le nombre des blessés et la gravité des blessures dépassent toutes les prévisions. Les blessés, le plus souvent infectés, arrivent avec retard dans la zone dite de l’intérieur, après plusieurs jours de voyage. Pendant toute la durée de la guerre, le Service de santé des armées doit s’adapter en permanence aux conditions du conflit, ce qui contribue également à faire évoluer les techniques de soins.